L'histoire de l'Église adventiste du Septième jour s'enracine dans les courants qui ont marqué la spiritualité du christianisme vers la fin du XVIIIE siècle et au commencement du XIXe siècle.
L'attente des croyants -- particulièrement dans les pays protestants -- témoigne du désir d'une foi intérieure plus éclairée. C'est aussi une période marquée par un renouveau de l'étude de la Bible.
Ainsi, la réflexion devient eschatologique - c'est-à-dire elle porte l'attention des croyants sur les signes de la fin du monde proche et occupe une place de choix dans les recherches théologiques. L'intérêt suscité par l'enseignement biblique sur le retour du Christ est porté à son plus haut point.
Les révolutions politiques, industrielles, sociales et les espoirs de la science travaillent aussi les milieux religieux : pour les uns, le monde marche vers la paix, la justice, préparant ainsi la venue du Christ; pour les autres, c'est la catastrophe, l'appauvrissement et la prolétarisation des masses.
C'est dans ce contexte général, plus ou moins clairement ressenti, que s'inscrit la propagation des convictions bibliques de William Miller, puis, à partir de 1861, de l'Église adventiste du Septième Jour. Tous deux répondent à des besoins essentiels.
Les grandes étapes :
La grande assemblée de 1888 à Minneapolis (États-Unis), appelée généralement session de la Conférence générale par les adventistes, marque une étape importante dans le recentrage de son intérêt pour la doctrine de la justification par la foi. Au-delà des noms, des lieux, des événements ou des situations, l'Église Adventiste du Septième Jour puise ses ressources spirituelles et théologiques au coeur du message évangélique. C'est dans l'enseignement de la Bible qu'elle ancre les croyances fondamentales qui structurent sa foi.
Les Adventistes du Septième Jour sont chrétiens. Ils croient en un Dieu unique, créateur, en Jésus son Fils, et au Saint-Esprit.
L'Église Adventiste du Septième Jour n'a pas à proprement parler de credo. Ses membres professent cependant un certain nombre de croyances fondamentales.
L'Église Adventiste du Septième Jour a adopté sans réserve le primat protestant accordé à la Bible et la doctrine réformée de la justification par la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu et de nature divine lui-même. L'Église Adventiste n'entend pas se substituer unilatéralement aux autres Églises chrétiennes en ce qui concerne la proclamation de l'Évangile. Sa mission particulière consiste à opérer la réhabilitation de plusieurs éléments importants de la doctrine biblique laissés dans l'ombre à la suite de diverses circonstances historiques, entre autres :
Dieu a créé le monde en six jours et s'est reposé le septième. Le sabbat (samedi) rappelle l'acte créateur de Dieu. Il rappelle aussi la libération du péché et de son cortège de maux et de souffrances. Enfin, il annonce par anticipation le royaume de Dieu où paix et véritable liberté seront éternelles. Le Christ-Jésus, créateur du monde, libérateur du péché et fondateur du royaume, est Seigneur du Sabbat. Le samedi est dès lors le jour de culte des adventistes.
Le baptême est la décision de mener une vie nouvelle. Le baptisé exprime sa foi en la mort et la résurrection du Christ et sa volonté d'être uni au corps du Christ qui est l'Église. Administré par immersion, le baptême est réservé aux adultes ou adolescents qui peuvent en comprendre la portée.
La mort est un état où l'homme tout entier - esprit, âme et corps - demeure dans une inconscience totale jusqu'à la résurrection finale. Le culte des saints et la prière pour les morts n'ont pas de place dans la pratique religieuse des adventistes.
Pour mieux servir Dieu et les hommes, les adventistes s'appliquent à assurer l'équilibre de leur santé physique, mentale et spirituelle en suivant les principes d'une hygiène de vie naturelle d'inspiration biblique et scientifique. Les adventistes évitent de consommer des drogues, du tabac et de l'alcool. Ils optent volontiers pour un mode de vie équilibré, exempt d'excès de toutes sortes.
Le retour du Christ est l'espérance des croyants. Personne ne peut en fixer le moment. Toutefois, les signes précurseurs donnés par le Christ lui-même se réalisent rapidement. Ils confirment à la fois la proximité de ce retour et son caractère inattendu. Les adventistes se préparent à rencontrer le Christ et partagent cette espérance avec leurs contemporains.